Dans les mémoires de Moguériec, il y eut cette étrangère venue s’établir tout au bout de la Pointe de Beg-Ar-Rest… Une femme silencieuse que les rumeurs élevèrent rapidement au rang de « Grac’h » (la sorcière…). Une ramendeuse de filets qui lisait les avenirs. Et les présents, surtout !

A l’époque, quand Novembre traînait sur la fin, c’était le « jour des vieilles filles » qui arrivait. On organisait toujours un grand bal  et cette année-là, ce fut son tour de coiffer Sainte-Catherine. Elle s’était faite belle comme une princesse, elle avait fait briller ses « boutou-coët » et, au soir venu, elle avait enchaîné danses et contredanses aux sons des airs endiablés que poussaient Tanguy Vourc’h à l’harmonica.

Endiablé, c’est bien le terme, car elle n’a pas pu refuser la danse au beau jeune homme qui est arrivé sur le coup de minuit. Il a ensorcelé tout le monde. Tanguy ne pouvait plus s’arrêter de jouer et elle, elle ne pouvait plus s’arrêter de virevolter. Elle a compris alors qu’elle dansait avec « An Diaoul » (le Diable…) en personne et elle l’a tellement fait tournoyer qu’il a disparu comme un pétard dans un nuage de fumée. Les « Moguériekiz » ont pris peur, le Curé les avait pourtant mis en garde et pour éloigner le sort, ils ne lui ont plus jamais adressé la parole, jamais plus ils ne lui ont offert un morceau de pain…

A la nuit tombée, on la voyait avec sa lanterne et sa brouette charrier ses filets et remonter « Hent Karr Ar Gazel ». Elle faisait peur à voir la Vieille Katell avec sa blouse rapiécée et le vent qui soufflait dans ses cheveux gris en désordre… « Rentrez vite les enfants ou bien la Vieille Katell viendra vous chercher et vous emmener dans sa caverne noire et profonde de Beg-Ar-Rest ! » Il paraît même que les nuits de pleine lune, elle se transformait en « buzuk », ouvrant sa large gueule pleine de dents pointues, gonflant son ventre verdâtre et crasse tout en agitant ses larges pattes griffues et fourchues. On l’entendait gémir sans fin quand la houle montait de la mer et les volets claquaient sur son passage pour la tenir à distance … « Rentrez vite les enfants ! »…

Pauvre Vieille Katell, que l’on retrouva un matin de grande marée au pied de « Pil Ar Pim Skoët » serrant contre son cœur son dernier morceau de pain tandis que gisaient dans le sable les 5 misérables pièces qui constituaient son seul trésor… On l’a enterré là en 1936 et la même année on a recouvert sa tombe d’une digue immense…

La Vieille Katell, partie comme venue après quelques années, emportant toutes les vérités dans son mystère, déterre aujourd’hui avec ses énigmes et ses enquêtes, les milliers de secrets et d’histoires de Moguériec tenues au silence jusqu’alors. Un monde entier dans les souvenirs que les morts emportent souvent avec eux. Des anecdotes en cachette, des souvenirs à retrouver pour en goûter l’ampleur légendaire. Des secrets qui n’attendent que le grand jour pour germer dans les goémons de Moguériec.

Le Phare de Moguériec a disparu !

« Il me tenait compagnie jusqu’à hier, nous n’avons pas de secrets l’un pour l’autre. Et puis ce matin, quand la mer a commencé à chatouiller ma nuisette de granit, j’ai vu tout de suite qu’il avait disparu. Il y avait de la houle et je n’ai rien entendu, il a juste laissé ses boulons dans la poche de ma blouse… »

Les milliers de secrets de Moguériec tenus au silence et révélés sur 4 km de promenade en bord de mer par la Vieille Katell…

Un parcours de 3,7 km (très exactement !) à la recherche de la Vieille Katell et d’Olive, sa légendaire mouette aux yeux rouges… A chaque « Vieille Katell », une énigme, à chaque « Olive », un indice, que vous sortez de votre précieux « Carnet Marée Haute ». Promenade familiale, les parents jouent avec les enfants mais peuvent aussi faire les « savants » grâce au « Carnet Marée Basse » qui contient les précieuses solutions.

A chaque bonne réponse on gagne un morceau de puzzle virtuel. A la fin du parcours, en assemblant l’ensemble des pièces, la Vieille Katell vous dévoile le terrible secret du Phare de Moguériec !

Attention, au cours de cette enquête, vous allez vous promener de Paris à Honfleur et jusqu’en Chine ! Vous embarquerez à la pêche à la sardine et à la langouste, vous prendrez un verre en terrasse avec Gustave Eiffel, Louis Sautter, Erik Satie…et même avec la Torche de la Statue de la Liberté !

Toute l’enquête en un « Carnet » joliment présenté…

Pas question que la Vieille Katell ne vous laisse vous aventurer comme cela sur les sentiers de Moguériec ! Elle a tout prévu la maligne…et sa brouette est chargée à bloc d’élégants « Carnets » qui contiennent :

• La « Carte » du Parcours
• Le « Carnet Marée Haute » pour récapituler vos réponses
• Les « Enigmes »
• Le « Carnet Marée Basse » qui contient toutes les solutions aux énigmes
• « On l’a retrouvé ! » ou le secret du Phare de Moguériec enfin révélé…

Chut ! Pas un mot à la Vieille Katell, on vous offre une énigme juste pour vous entraîner…

Alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain que vous me la ramenez ma lanterne !

Vous faites comme vous voulez, mais à vot’ place, on s’dépêcherait d’acheter « Le Phare de Moguériec a disparu ! » et de résoudre fissa cette enquête avant que la Vieille Katell ne s’endiable trop après vous…

« Le Phare de Moguériec a disparu ! »
Prix : 7 euros (hors frais de livraison)